Louis Charles Meka, promoteur du projet, président de cette Société coopérative simplifiée, parle de la particularité de son projet et son importance pour le développement.
Quelle est la Spécificité de votre ferme piscicole ?
Notre particularité, c’est la production et la vente de nos propres alevins et du poisson de table. Nous avons constaté qu’il n’y a pratiquement pas d’alevins à Yaoundé et même dans des localités environnantes.
Pour lancer notre phase expérimentale par exemple, nous sommes partis jusqu’à Douala pour acheter les alevins. En plus de cela, dans notre aquaculture 2.0, nous valorisons les produits locaux. Nous associons les installations numériques à des équipements tropicalisés pour rester toujours bio. On utilise des bacs en bois, nous utilisons moins de produits chimiques.
En quoi ce projet est-il bénéfique pour la population locale ?
La zone était dans le noir avant. Nous avons entrepris de tirer l’électricité et de distribuer aux riverains. De la route jusqu’ici, nous avons fait planter 13 poteaux électriques avec Enéo, et les riverains s’abonnent chez nous à vil prix, alors que nous avons dépensé des millions pour ramener l’électricité jusqu’ici.
Ce courant est faible pour des installations industrielles, mais pour l’usage dans des ménages, il est suffisant. Nous avons également construit un forage qui nous permettra de distribuer de l’eau aux riverains.
C’est de l’eau que nous traitons, elle est potable. Bientôt, les riverains qui voudront vont bénéficier de cette eau-là. Nous créons des emplois et contribuons au développement du pays comme nous pouvons. Nous avons recruté des jeunes comme nous qui travaillent sur le site. Nous y avons un gardien et trois techniciens supérieurs qui sont permanents. Les deux ingénieurs avec qui nous travaillons sont des consultants. Ils proviennent de l’Agence Aqua world, spécialisée dans l’écloserie, le grossissement et la commercialisation des alevins.
Quelles sont les perspectives d’Aquafarm ?
Nous envisageons créer des applications qui pourront détecter par exemple si un poisson est malade. Nous allons aussi créer dans la mesure du possible, un restaurant spécialisé dans la préparation et la cuisson des mets faits à base du poisson chat.
Notre ambition est de devenir le numéro 1 camerounais dans la pisciculture.