Les femmes de la ville de Yaoundé place de moins en moins les greffes dans les salons de beauté. Une situation qui induit un manque à gagner chez les coiffeuses.
Les recettes en greffes sont en baisse dans les salons de beauté de la ville de Yaoundé. A Nkolfoulou, un quartier situé dans l’arrondissement de Yaoundé II, les salons de beauté sont passés au phénomène de perruques de greffe.
Maintenant, il suffit de se payer une greffe naturelle, brésilienne, indienne ou encore péruvienne pour se confectionner une perruque. Plus besoin de s’asseoir pendant trois ou quatre heures de temps. Au fur et à mesure que le temps passe, plus de femmes pensent à transformer leurs greffes en perruques, afin de les enfiler lorsque besoin sera.
Toutefois, il est bon de savoir qu’à l’époque, les perruques de greffe furent le domaine de définition des femmes adultes et celles du troisième âge, car souffrants des maux de tête, des nerfs, elles n’étaient plus dans la capacité de se faire tripoter le crâne. Aujourd’hui même les jeunes filles se sont abonnées.
Grâce Mireille, étudiante, nous en dit long : « Moi j’aime la perruque parce que c’est pratique. Quand je dois faire une sortie improvisée je l’enfile et mon habillement est complet ».
Même les enfants de l’école primaire se sont abonnés par le biais de leurs mamans. D’après ces dernières, coiffer les enfants chaque weekend prend du temps.
En plus, au regard de la persée de cette nouvelle donne, les coiffeuses auraient elles-mêmes causé leur propre perte : « la confection des perruques de greffe fait en sorte qu’aujourd’hui, les salons de coiffure ne soient plus prises par les femmes car elles sont de plus en plus occupées et elles démontrent une certaine paresse à rester immobiles face au miroir », souligne Mélanie Simo, commerçante et apprentie coiffeuse.
Les vendeuses ne percevront plus constamment leurs 2.000 Fcfa, ni leurs 5.000 Fcfa des poses de greffe. Espérons tout simplement que les choses changent…
Par Danielle Isabelle MENDAMA