Les bus électriques ont cessé toute activité dans le campus de l’Université de Yaoundé 1 depuis mars dernier, à cause de la crise sanitaire.
Des mois après, on en parle encore. Face à cette suspension, les étudiants abritant le Campus universitaire ne sont pas indifférents.
Pour circuler d’un point à l’autre du grand campus, la marche est désormais le moyen de transport de masse. Les escaliers interminables de l’Université de Yaoundé 1 sont dorénavant gravis par tous. Pour cause, « Bolloré » est non-présent. Les trois bus électriques souvent fonctionnels à l’université, sont stationnés jusqu’à nouvel ordre.
Pour contourner le manque et se conformer au contexte, les étudiants ont développé de nouvelles aptitudes. Ingride Otambo étudiante à l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic), était une habituée des bluebus.
Tout le temps perchée sur des chaussures hautes, elle savait que le trajet serait court grâce au minibus ; et que la douleur de ses paires de talon serait amoindrie. Depuis l’arrêt des bus, la jeune apprenante tend à s’adapter à la situation et évite de se morfondre.
« Il m’était d’une aide particulière certes. Mais maintenant, je marche avec une paire de sandales dans le sac pour affronter la distance et je remets mes escarpins après. Quoiqu’il en soit, j’accepte l’absence de Bolloré ; cela ne change rien à mon style vestimentaire », avance -t’elle.
Si pour elle la situation est sur contrôle, d’autres par contre, ont préféré changer leur mode de vie. Eliette Edzangue étudiante en Faculté de médecine et des sciences biomédicales (Fmsb), avait coutume de se rendre dans les amphis de l’Université de Yaoundé I pour rendre visite à ses amis.
Un rituel qui a été modéré faute de bus électriques. « L’interruption des bus m’affecte. Je ne vais plus aux endroits qui nécessitent de prendre le bus. Du moins, quand je m’y rends, j’emprunte un taxi qui me fera quitter Melen pour Ngoa Ekelle car la distance est considérable. »
Utile, mais pas indispensable
L’apport de Bolloré était significatif pour la majorité mais pas pour tous. La phrase fétiche de l’agent de sécurité de l’entrée du bus « c’est plein ! attendez l’autre bus », n’est inconnue de personne.
Collins Cheuwa, étudiant à l’Université de Yaoundé I en était tout le temps victime. Conséquence, il affirme qu’il faisait usage de ces moyens de transport rarement et estime qu’ils sont d’ailleurs insuffisants au vu de la masse d’étudiants que regorge l’établissement.
« Ça mettait du temps pour arriver et quand ça arrivait c’était déjà plein. Donc je ne vois pas réellement la différence. Ils ne me servaient pas à grand-chose » confie- t-il. « Je préfère même marcher que d’exploiter ces bus car ils sont lents » poursuit- t-il.
Rappelons-le, cette réforme fait suite aux prescriptions du Premier ministre, Joseph Dion Ngute relatives à la limitation des transports en commun. Elle a pour but d’éviter de nouvelles contaminations au Coronavirus.
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