Depuis 2016, il côtoie le domaine de la santé en essayant de le moderniser. Aujourd’hui CEO de l’entreprise Pharma +, il envisage l’avenir avec beaucoup d’optimisme, espérant toucher positivement la population camerounaise et même internationale, à l’image de certains compatriotes avant lui.
1- Quelles étaient vos motivations lorsque vous avez lancé votre start-Up ?
Ma motivation d’une part vient d’une histoire personnelle. J’ai une amie il y’a quelques années qui est tombée malade dans la nuit. Et nous avons cherché en vain des médicaments dans de nombreuses pharmacies. D’une autre part, j’ai constaté à la suite de cette épisode que les Camerounais avaient très peu d’informations sur les pharmacies ainsi que les produits disponibles surtout la nuit.
De façon simple notre but est d’améliorer la relation entre la population et les professionnels de la santé, du bien-être et du cosmétique par le biais d’une plateforme numérique. Nous voulons connecter les pharmacies aux populations.
2- Dans un pays où l’accès au travail devient difficile, quel est votre avis sur l’entrepreneuriat camerounais ?
C’est assez plaisant aujourd’hui de voir des jeunes qui ne pensent plus seulement à terminer leurs études et à aller travailler dans des entreprises. De plus en plus on les voit seuls ou constitués en équipe pour essayer de monter un projet.
Sauf qu’il y a encore un mal qui ruine ces jeunes, il s’agit de l’individualisme autocentré. Ils ont tendance à croire que seuls ils pourront le mener oubliant qu’avant eux nombreux sont ceux qui ont pensé à ce projet, peut-être au même moment. Sur une échelle de 100, vous en avez au moins 80 qui se limitent juste à l’idée et ils passent à autre chose.
Sur les 20 restant au moins 15 voire 17 en avançant baisseront les bras lorsqu’ils commencent à se frotter aux tracasseries qu’implique le domaine. Et 2 seulement iront au bout. C’est dire qu’il en faut beaucoup plus pour voir son activité prospérer.
3- Pour vous, comment reconnaît-on le bon entrepreneur ?
Le bon entrepreneur est celui qui au-delà de son projet, a une vision. À travers son initiative, il a une vision d’accomplissement qui pourra impacter positivement la société. L’entrepreneur est celui qui transforme les difficultés en opportunités pérennes.
4- Pour quelqu’un qui essaye de se lancer dans un projet innovant, quelles sont les premières difficultés ?
Beaucoup ont tendance à croire que l’aspect financier est le plus difficile. Pourtant il y a un facteur non négligeable qui est l’accompagnement. Un bon entrepreneur doit avoir de la ressource humaine qui permettra à son projet de survivre après lui. L’importance du volet humain n’est donc pas à négliger.
5- Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait se lancer?
Premièrement il faut croire sincèrement en son projet et être passionné. Deuxièmement être dans l’innovation permanente car s’il n’est pas innovant il fera son temps avant de disparaître. Et troisièmement éviter de considérer ses frères camerounais comme des obstacles.
Avec la mondialisation, le jeune camerounais doit se mettre en tête que son concurrent est le Chinois, l’Américain, le Français etc. Il faut donc créer des synergies pour évoluer. Dans des pays développés où ce concept est un peu plus poussé la concurrence est farouche.
Mais lorsqu’ils doivent aller conquérir des marchés à l’international ils sont solidaires, contrairement à nous qui allons souvent en rangs dispersés. Il est donc important pour un entrepreneur de se tisser un réseau fort.
Source 237campus.com
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