Ils sont nombreux ces jeunes qui s’attèlent à la fabrication de ces objets à Yaoundé, lieudit Pont de la Gare.
Nous sommes au Pont de la Gare à Yaoundé. Face entrée de ladite Gare, au constat, des jeunes hommes et pères de familles qui se livrent à la fabrication des sacs pour voyages, à base des sacs de riz déjà usés. Il est un peu plus de 14h le 1er mars dernier. Ce secteur est considéré comme le fief de cette activité. Tous s’activent à la tâche.
On aperçoit très bien des sacs fabriqués aux milles formes et couleurs. Petits, moyens et grands, les clients ont de quoi se vanter. « Bonsoir, à combien faites-vous ces sacs ? Ils sont beaux ! J’ai besoin d’un moyen pour un voyage mercredi, », demande une cliente, avec un facies tout serein.
« Tout dépend de votre choix et de la taille du sac », réplique Amadou, jeune fabriquant, qui vient d’achever la confection d’un petit. A en croire le résultat, on ne dirait pas que ces artisans sillonnent les artères de la cité capitale et bien d’autres zones et distances pour trouver la matière hors, c’est bien le cas.
« L’activité a véritablement démarrée en 2013, où en regardant la situation du pays et le travail difficile à trouver, surtout entre concours et demandes d’emplois. Une majeure partie de jeunes ont décidé d’oser en se lançant dans cela dont j’en fais partie.
Au fil des années, j’y es pris goût tout en mettant passion et mon savoir-faire », déclare Toumba Mongolo, considéré comme l’un des anciens en la matière. « Quand tu es passionné d’une chose, les critiques te permettent juste de t’améliorer et de travailler dur pour avoir un résultat meilleur », rajoute-t-il.
Bien que ces sacs soient pour les voyages, ils permettent également aux déménagements et aux déplacements vers l’extérieur. « Alpha Tout », nom donné à ces sacs à ses débuts, renvoi à un usage multiple, et qui supportent les charges même les plus lourdes.
Côté prix, on se croirait à un paradis que tout le monde peut s’offrir même les plus démunis. « Les petits sacs vont de 1000f, 1500f à 2000f. Les moyens 2500f, 3000f à 3500f voir 4000f. Les plus grands vont de 5000f, 6000f, 7000f etc.
Ceci dépend aussi du design et de la matière », explique Narcirou. Outre, cette activité mobilise également des jeunes qui militent pour la sécurité dans ce secteur réputé dangereux et insécurisé. « Malgré les difficultés, surtout les menaces et les insultes, d’ici, nous avons un visuel sur bon nombre de chose.
Nous avons participé à éviter plusieurs agressions, vols, viols etc », affirme Marcel Ngozo. Un métier comme tous les autres qui devrait faire l’objet d’une valorisation selon ses pratiquants et d’une intégration sociale.
Source 237campus.com
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