Le conflit séparatiste dans les régions anglophones du Cameroun est envenimé par les réseaux sociaux, où partisans des indépendantistes et ONG dites humanitaires multiplient des rapports publications fausses ou trompeuses. C’est encore le cas de la dernière sortie de Ilaria Allegrozzi de HRW qui laisse perplexe tous les observateurs.
Des soldats en pleine « dissimulation » de corps ou « aidant la population » à enterrer les victimes ?

La même photo de trois soldats du Bataillon d’intervention rapide (BIR, une unité d’élite de l’armée camerounaise, ndlr) rebouchant avec des pelles une tombe fraîchement creusée, a été reprise à tort pour illustrer des articles sur le drame du 14 février. Elle a également été brandie par Human Right Watch pour justifier selon elle les « atrocité» du 14 février à Ngarbu .
Une internaute affirme ainsi que ces soldats « sont pris en plein acte de dissimulation dans une des communautés où ils ont commis un massacre de masse ».

Or, cette photo existe sur la Toile depuis août 2018. Elle a été prise à Zhoa, dans la région du Nord-Ouest, quand des militaires ont aidé à l’enterrement de trois jeunes tués en même temps que deux gendarmes après des affrontements avec des combattants séparatistes.
Pour tout savoir sur cette photo, voici Factcheck complet: http://u.afp.com/3Uqm
2- Une photo de victimes d’un accident au Ghana en 2017 refait surface

« Voici les preuves » du « massacre » du 14 février, affirme un internaute sur Facebook, en reprenant le bilan de 23 morts annoncé par l’ONU et démenti par l’armée. Une photo d’une vingtaine de cadavres recouverts de branchages illustre la publication.
Ce cliché a déjà fait le tour du continent africain ces dernières années. Il a notamment été relayé à plusieurs reprises au Nigeria, mais aussi en Tanzanie et au Cameroun, en 2017 et 2019, déjà pour accuser l’armée de massacres. Il a même servi pour la couverture d’un ouvrage sur « le génocide des Laris au Congo », publié en France en septembre 2018.

Cette photo a été en réalité prise au Ghana en mars 2017 et montre les corps de personnes décédées à la suite de fortes pluies.
Factcheck complet: http://u.afp.com/3UB5
3- Des photos de cadavres de 2018 ressorties pour accuser l’armée d’un nouveau massacre quelques jours plus tard.
Une publication montrant des photos de cadavres d’un prétendu nouveau massacre commis par l’armée camerounaise le 20 février dernier est devenue particulièrement virale (plus de 1.400 partages en 24 heures).
Ces cinq images de corps sans vie d’adultes et d’enfants, certains gisant dans le sang, sont supposées montrer « neufs civils tués ce matin à BAKUNDU (sud-ouest) par la milice du tyran », selon Ilaria Allegrozzi. Bakundu est une localité du Sud-Ouest, l’autre région anglophone en proie, comme le Nord-Ouest, aux combats entre des séparatistes anglophones et l’armée.

Ces « photos » sont en réalité des captures d’écran d’une vidéo montrant des cadavres dans le village de Pete Bakundu, dans le Sud-Ouest. Si on ignore les circonstances précises de ces décès, la première apparition de cette vidéo remonte au moins à août 2018.
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