Le Ministre d’Etat, Ministre de l’enseignement supérieur du Cameroun le professeur Jacques Fame Ndongo, a tenu une réunion en visioconférence récemment, visant à la reprise des cours sur l’étendue du territoire. Une annonce qui suscite des réactions polymorphes de la part des étudiants.
Au sortir de cette réunion qui a duré environ 1h30 minutes, l’on retient que la reprise des cours en présentiel est prévue pour le 1er juin 2020.
Lesdits cours se dérouleront en huit semaines et un réaménagement du calendrier académique est prévu en vue d’une clôture de l’année au 30 Août 2020, pour une reprise des activités de l’année académique 2020-2021 le 15 Octobre 2020.
Un communiqué qui plane dans le faciès de certains étudiants tant des universités publiques que privées une allure faste et morose. « Je suis très contente de cette décision car, je suis en classe d’examen. Le fait de savoir que cette année ne sera pas blanche me donne beaucoup de joie. Je profite de cette opportunité pour dire merci au Seigneur qui rend toute chose possible et au gouvernement », déclare Armanda Kemogne, étudiante en linguistique à l’université de Yaoundé I Ngoa-Ekéllé.
Une joie qui se propage de manière fulgurante. « Je suis impatiente de repartir à l’école, ma joie est immense. Le gouvernement vient encore de frapper haut. Le confinement m’épuisait déjà », affirme Fatimé, étudiante en journalisme à l’Institut Universitaire Siantou.
Pour d’autres étudiants, la nouvelle est certes accueillante mais est parsemée de beaucoup d’inquiétudes. La crise sanitaire actuelle, responsable des vacances précitées de ces étudiants en est la cause.
Le Coronavirus est la pandémie qui bouleverse les programmes depuis le 17 Mars 2020 au Cameroun.
Certains étudiants, ne cachent pas leur ressenti. « Si la pandémie actuelle n’existait pas, en cette période nous serions dans les examens de fin d’année. La nouvelle sur la reprise des cours est certes une bonne chose mais je suis très inquiet. Nous qui n’avons pas fait de cours en ligne, comment sommes-nous supposés être à la ligne ? En si peu de temps, pouvons-nous réellement combler les vides ? », s’interroge David Mahamat, étudiant en marketing à l’Institut Supérieure des Sciences Arts et Métiers.
Le confinement est devenu pour d’aucun une fatigue énervante. « Rester à la maison pour une longue période n’est pas du tout facile. A la limite même du possible, ça devient énervant. Mais le pire c’est comment les établissements réussiront-ils à s’organiser vu le nombre croissant d’étudiants et la crise qui perdure ? Cette rentrée prévue pour le 1er juin n’est-elle pas une action dangereuse ? Vraiment c’est inquiétant », relaie Isabelle Manfo, étudiante à l’Université de Yaoundé II- Soa.
Un communiqué qui laisse planer un air morose même au niveau du corps enseignant.
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