Les agents de la sécurité, malheureux candidats lors du dernier recrutement au sein de l’université de Yaoundé 2 Soa, n’entendent pas lâcher prise quatre mois après.
Ils n’abandonnent guère ce qu’ils revendiquent comme droits depuis décembre 2020. Les 84 anciens agents de la sécurité au sein du campus de la seule université camerounaise spécialisée en sciences sociales, campent sur leur position ; ils revendiquent en insistant :
« Soit une réintégration, si possible, une amélioration substantielle de nos conditions de vie et de travail avec un statut de personnel de sécurité, soit une séparation en bons termes, avec paiement des droits consécutifs à notre licenciement, sans oublier notre Cnps ( les 12,95% de leurs salaires prélevés chaque mois et non reversés à la Cnps) Ndlr ».
Stratégiques dans le calme
Une légère accalmie a pourtant été observée entre mi-janvier et début avril. Cette trêve résultait assurément de la réadmission de 28 de leurs collègues le 06 janvier dernier par le recteur Adolphe MinkoaShe et de la prescription à lui faite le 07 janvier par le ministre de l’Enseignement supérieur Jacques FameNdongo de faire prévaloir le droit pour vider ce qui faisait office de contentieux.
Cependant, sous cette présumée paix, se cachait plutôt un nouveau redéploiement des ex-agents de la sécurité du campus restés jusque-là insatisfaits des différentes initiatives de l’administration de l’université et de son ministère tutélaire.
Le Collectif ressurgit
Regroupés au sein du Collectif des ex-agents de sécurité police campus de Yaoundé II-Soa, ces hommes et femmes pour la plupart « pères et mères de famille », clament-ils, ont entrepris de saisir à nouveau les autorités pour annoncer des mouvements d’humeur.
C’est ainsi que le 06 avril dernier, ces anciens employés dont certains « totalisent jusqu’à 10 ans de service », se sont réunis devant le ministère de l’Enseignement supérieur pour faire un sit-in, avec l’intention de rencontrer le Chancelier des ordres académiques. Reçus le lendemain par son secrétaire général, ils auraient été invités à retourner manifester à Soa.
Nouvel échec de conciliation
En prélude à cet autre mouvement prévu le mardi 13 avril dès 8h au campus de Soa, le Collectif a saisi par correspondances les autorités administratives locales ainsi que les forces de l’ordre et de sécurité. Ceci dans l’optique d’annoncer la tenue de l’événement et de solliciter l’encadrement sécuritaire, afin que « le recteur fasse une lumière définitive sur notre sort », peut-on lire sur l’une des correspondances.
Pour tenter de désamorcer la tenue du rassemblement, le recteur aurait reçu en audience vendredi 09 avril, 4 représentants du Collectif, dont une femme et trois hommes.
Cette rencontre a connu la présence du sous-préfet, du commissaire de sécurité publique, du commandant CCGMI, et du commandant de la Brigade de gendarmerie de Soa. Au cours de la réunion de crise, le recteur aurait rejeté les revendications tout en reconnaissant l’existence d’une cotisation de 60 millions de FCFA à verser à la Cnps.
Les membres du Collectif sont ainsi appelés à s’immatriculer avant. Mais les manifestants n’entendent pas se plier, ils disent avoir déjà effectué l’enregistrement à la Cnps, non sans se demander comment le recteur procèdera au versement de cet argent qu’il refuse de leur distribuer en main propre. Résultat, le mouvement d’humeur prévu ce mardi est reporté au 20 avril prochain.
Source 237campus.com
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