Un élève a triplement poignardé son principal, au collège Yona mercredi dernier, à cause d’un blouson confisqué pour indiscipline.
Elle est bien loin et révolue. Cette époque où l’enseignant était un homme intouchable voire sacré.
Les agressions perpétrées sur les maîtres du savoir sont devenues une identité de notre temps. Mercredi dernier encore, un drame s’est produit au collège Yona au quartier Nkolbisson à Yaoundé.
Un élève de la classe de première F4 a administré trois coups de poignard à son principal, Michel Tienssom Teintcheu, dans son bureau. Selon nos confrères du Journal Du Cameroun, eux-mêmes reprenant les témoins de la scène, l’apprenant s’est pointé dans l’espace de travail du responsable de l’établissement pour revendiquer son pull-over confisqué.
Face au refus catégorique du formateur de lui remettre sa tunique, le délinquant va soudainement sortir un poignard dans son cartable et lui assène deux coups.
Le premier à l’épaule et le second au bras. Alors que l’enseignant ensanglanté se tord de douleurs, le forfaitaire tente de prendre la clé des champs.
Mais mal lui en a pris. Les mototaxis alertés par l’horreur se sont lancés à la poursuite du délinquant en cavale. La chasse à l’homme va permettre d’appréhender le suspect et le mettre à la disposition des forces de maintien de l’ordre.
Il séjourne actuellement à la brigade de gendarmerie de Nkolbisson. Le principal quant à lui été conduit en urgence à l’hôpital central de Yaoundé. Les efforts de l’équipe médicale ont gardé la vie sauve à Michel Tienssom Teintcheu. Même son pronostic vital n’est pas engagé.
Une scène, pour le moins rocambolesque, qui remue la plaie béante et saignante de la violence que subissent les enseignants en milieu scolaire.
Nous avons encore dans nos rétines, la vidéo, devenue virale sur la toile, qui montre une élève du lycée bilingue de Nkoléton rouant sans vergogne sa surveillante de coups, au grand bonheur de ses camarades qui exultent et filment.
La victime est molestée parce qu’elle a essayé de confisquer le téléphone portable de son bourreau, pourtant interdit par le règlement intérieur.
Tout comme la mort de Djoumi Tchakounté, cet enseignant de mathématiques du lycée de Nkolbisson poignardé à mort par son élève en plein cours le 20 février 2020, reste dans nos mémoires.
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