Le jeune homme concepteur de ces objets, invite la jeunesse et les populations à lutter contre la paresse car il n’existe pas de sous métiers.
Par l’art, on reconnait l’artisan. Tel est le cas de Yaouba Zra, jeune fabriquant de sacs pour voyages, utiles également à d’autres usages. Originaire de la région de l’Extrême-Nord, département du Mayo-Sanaga, à Kapsiki, c’est depuis 2013 qu’il s’est lancé dans cette activité, soutenu par ses proches.
Après des études et rêvant d’un emploi stable pour subvenir à ses besoins et ceux de sa famille, la situation n’était pas facile pour lui, un véritable caillou dans sa chaussure. Dans ce métier, sa formation émane de l’ôtas. Plus le temps passait, plus il y trouvait sa passion et son attachement. Aucun jour ne passe sans qu’il ne se trouve dans le raccommodage.
Assis sur un tabouret lundi dernier, il confectionne un sac. Pas besoin pour lui de plusieurs outils. Il manie aiguille et fil (très durs) pour parvenir à un résultat plus soft (meilleur). « Je peux dire que j’ai trouvé mon métier et ma passion au fil du temps.
J’adore concevoir des sacs pour voyage à l’aide des sacs de riz déjà usés, que je sillonne la ville et les environs pour en trouver, surtout dans les boutiques, les industries, les ménages etc. », affirme-t-il avec une allure heureuse. « J’en vends selon le modèle, la matière, la taille et les couleurs. J’ai par exemple des sacs de 1000f, 2000f, 3000f, 4000f, etc. », rajoute-t-il. Si le métier est peu connu par certains, pour les habitants du Pont de la Gare, c’est un véritable rassemblement. Comme dans toute activité, les difficultés ne sont pas en reste.
Il affirme rencontrer de nombreux maux notamment : la clientèle souvent très capricieuse, celle qui passe des commandes, après conception ne vient pas récupérer le produit, les insultes, les menaces etc.
L’homme au doigté affiné selon des témoignages sur place invite la jeunesse et la société à sortir de la paresse, se battre pour ses rêves, cultiver le sens de la patience, du travail, de la persévérance, de l’ambition (une ambition juste) et surtout de la Foi au Seigneur.
« Aucun travail n’est méprisable, c’est chacun qui donne du sens à ce qu’il fait ainsi que de la valeur », déclare-t-il une fois de plus. Pour l’heure, Yaouba Zra ambitionne révolutionner son travail et le rendre plus visible au Cameroun et au-delà des frontières.
Source 237campus.com
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