Le CEO de Médiatude, revient sur les préalables de la compréhension du journalisme numérique et fait étalage des difficultés qu’il rencontre dans l’exercice de son activité.
Médiatude que vous dirigez, a la vocation de rapprocher les internautes de la vie des medias. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez, et comment les surmontez-vous ?
La principale c’est de fidéliser nos lecteurs. A côté des techniques de référencement sur le web, nous avons travaillé notre Community management. A chaque heure, il faut penser à de nouveaux contenus et stratégies pour s’attirer un lecteur ou alors ne pas provoquer la fuite les fidèles. C’est un peu comme un prospecteur qui communique à longueur de journée pour attirer des clients vers sa boutique. Il doit le faire sans relâche. Il y a également l’accès à l’information des hommes de médias qui n’est pas aisée. Beaucoup se plaignent que l’on ne parle pas d’eux, mais en même temps ils sont nombreux à ne pas communiquer sur leurs activités. Communiquer sur un journaliste ou animateur au Cameroun est encore plus difficile que communiquer pour un sportif ou un homme politique.
Pensez-vous, sur la base du média que vous dirigez, que le journalisme web nourrit son homme au Cameroun ?
C’est un secteur qui a un bel avenir au Cameroun. Aujourd’hui, il y a des jeunes qui tirent leur épingle du jeu. Mais c’est assez dommage de voir que beaucoup d’entreprises continuent et refusent de bien payer la publicité sur le web estimant que ça ne fait pas sérieux. Mais lorsqu’il faut comparer les audiences, beaucoup de journaux en ligne ont plus de visibilité par rapport à des journaux papiers et même des chaînes de radio. Pour le moment c’est encore difficile au vu de ce principal problème que je viens de soulever. Mais je reste très confiant pour l’avenir quand je vois des médias classiques basculer. L’avantage aujourd’hui avec le web est que les charges (le loyer) sont minimes et l’on peut évoluer avec une équipe réduite.
À cause de la Covid19 beaucoup d’événements sont ajournés voir annulés. Qu’en sera-t-il de la cinquième édition des Awards des médias ?
Nous avons eu la chance que les événements ne soient pas annulés totalement. Certes, les places seront réduites le 24 avril 2021 à Canal Olympia Yaoundé, mais grâce au digital, beaucoup d’internautes pourront suivre l’événement via Facebook. Nous diffuserons la rencontre en live sur le web.
Quel conseil pouvez-vous donner à des jeunes professionnels désireux de se lancer dans le journalisme web ?
J’ai démarré véritablement sur le web en 2011 à l’âge de 21 ans en lançant avec un ami, KOKO Aldo, un journal en ligne d’information généraliste, Lebledparle.com. Nous avons essayé, raté, testé pleins de choses. De cette expérience j’ai acquis plusieurs réflexes. Une façon de dire à ceux qui veulent se lancer dans le web journalisme et se faire un nom dans ce vaste monde, qu’il faut apprendre, commencer quelque part et être surtout patient. Le web comme la télé, la radio, à ses codes mais encore plus complexe parce que sur internet il y a beaucoup plus de compétition. A mon avis, être journaliste web demande plus de créativité, autant dans la technique de rédaction que dans le marketing. Avec cette forte compétitivité sur le web, le rédacteur doit pouvoir user de plusieurs stratégies pour faire vendre son article.
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